De l’art de réussir sa vengeance…
L'histoire de H-15 c'est d'abord l'histoire d'une vengeance. C’est d'ailleurs un tout autre aspect de la vengeance que j'espere donner à voir, non seulement au travers de mon ecrit , mais dans l’élaboration même de mon livre : Pour moi c’est une question de justice, d'effacement d'affront : D'ailleur les gentilshommes n'en faisaient-ils pas une question d'honneur, il y a quelques siècles ? Se venger, c’est aussi s’imposer, se réimposer comme un être à la fois libre et digne de respect. C’est exister, faire exister sa colère, son chagrin, son ressentiment, son honneur, tous ces éléments dont ceux qui veulent raisonner le vengeur vont tenter d’atténuer l’importance. Et ca je n'ai pas voulu l'entendre !!! Se venger, c’est défendre son moi intime, c’est se relever d’un tort, d’une humiliation. Il me semble que c’est bien cet aspect qui nous fait accepter la vengeance et la tenir sinon pour juste, du moins admissible car humaine. Ce livre je l'ai écrit pour mon frère et lorsqu’on me demande pourquoi ? comment ? Ma réponse fuse , concise , précise , efficace : "Quand le déshonneur est public, il faut que la vengeance le soit aussi. " Pour moi il s’agit d’ une façon d’imposer mon être humilié, mais aussi ma liberté, ma puissance de révolte et d’action, ma volonté de ne pas "INAGIR" pour ne pas que se développe le mal. Du coup j'ose esperer que l'on ne me voit pas comme une mauvaise vindicative, car en verité je suis égarée, je souffre, je n’ai pas été touchée peut-être par cette grâce qui me permettrait de pardonner, ou celle qui me permettrait de rendre ma rancune, non comme une destruction de l’autre, mais une construction plus grande de soi: En meme temps ce ne serait pas moi ! Ma vengeance est une passion douloureuse, je souhaite qu'elle apparaîsse comme un acte sinon beau, du moins non condamnable, justifiable car elle semble remplacer la justice qui n'a pas pu agir ou qui a refusé de le faire…
