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L'E'mbellie et Rosa Candida de Audur Ava OLAFDOTTIR édités chez ZULMA
sont deux histoires délicieuses qui font du bien à l'âme et réconcilient avec l'humanité
Deux histoires inracontables parce que chaque phrase est porteuse d'un humour décapant qui transfigure le quotidien dont ils sont la trame, des histoires qu'il faut lire et en savourer chaque mot.
---- L'Embellie c'est la belle histoire d'une femme libre que son mari vient de quitter, et sa meilleure amie qui lui confie son fils de 4 ans Tumi, curieux petit bonhomme presque sourd, avec de grosses lunettes loupes... Ils vont faire le temps d'une "équipée hivernale" le tour de l'Islande.
Au cours de ce périple se développe entre la narratrice et son minuscule passager "une relation cocasse, de plus en plus attentive et émouvante"... Audur Ava OLAFDOTTIR nous enchante par cette manière tellement libre et allègre de prendre "les péripéties de la vie et de la vie amoureuse sur fond de blessure originelle"
---- Rosa Candida raconte l'histoire d'Arnoljotur un jeune homme de 22 ans qui a toujours eu avec sa mère une relation privilégiée, un lien très fort les unissait : le jardin et la serre où elle cultivait une variété rare de roses: "Rosa Candida" à huit pétales. C'est là, dans la serre, que Arnoljotur a aimé Anna un petit bout de nuit et mise innocemment enceinte.
Apres la mort tragique de sa mère, il part pour une très ancienne roseraie du continent propriété d'un monastère que les moines ont laissé à l'abandon, il emporte dans ses bagages trois plants de cette rose très rare
La roseraie de ce monastère est unique par son ampleur, sa beauté et "Lobbi" --- comme son vieux père âgé de 77ans l'appelle affectueusement --- va en devenir l'architecte contemporain et redonner vie et éclat à ce jardin merveilleux... sans le savoir quand il part, là-bas, dans cet eden oublié du monde et gardé par un moine cinéphile, il part à la rencontre de lui-même, d'Anna et de sa petite fille dans un voyage quasi initiatique .
Ce roman aurait pu tourner à une bleuette --- on y découvre au contraire un "hymne pantheiste à la vie, un cantique embaumé" , lumineux comme ce rayon de soleil qui à la fin, transperce le vitrail de l'église pour aller caresser la joue de sa petite fille au nom prédestiné Flora Sol
